Un peu de culture :
Il y a environ 3000 ans, l'année Celte se terminait non pas le 31 décembre comme maintenant, mais le 31 octobre. Et cette dernière nuit était la nuit de Samain, le dieu de mort.
Les nuits se rallongeaient et les fantômes des morts en profitaient pour rendre visite aux vivants. Ces esprits n'étaient pas tous sympathiques et bienveillants. Et Samain, le dieu des morts rôdait pour rassembler les âmes de ceux qui étaient trépassés dans l'année.
Afin que la nouvelle année leur soit favorable, les Celtes pratiquaient des rituels religieux bien particuliers :
Dans chaque village, les hommes éteignaient les feux de leurs foyers.
Les druides frottaient des branches sèches d'un chêne sacré jusqu'à ce qu'elles s'enflamment en un nouveau feu en l'honneur du Dieu Soleil.
Chaque chef de famille recevait une braise pour allumer un nouveau feu dans son foyer. Ce feu sacré qui ne devait pas s'éteindre jusqu'à l'automne suivant protégeait chaque maison des esprits diaboliques.
Au cours de la nuit, tout le village se rassemblait pour festoyer.
Des taureaux blancs étaient sacrifiés après la cueillette du gui par les druides.
Pour être sûrs d'effrayer les esprits mauvais, les gens s'habillaient avec des costumes terrifiants. Ils laissaient des offrandes devant leurs portes pour apaiser les revenants.
C’est au 19e siècle que les émigrés irlandais exportèrent la vieille légende d’halloween en Amérique du Nord.
Cette légende est la suivante :
Jack la Lanterne, dit le Pingre, rencontre le Diable une veille de Toussaint. Avant de partir avec lui pour son dernier voyage, Jack, sans un sou sur lui, veut lui offrir une dernière pinte de bière.
Pour payer, Satan se transforme en pièce de monnaie, aussitôt escamotée dans la poche de Jack. Pris au piège, le diable lui accorde un sursis.
Depuis ce jour là , Jack erre dans le noir entre le paradis et l’enfer.
En souvenir, les maisons nord-américaines s’illuminent une fois par an, le 31 octobre, d’un Jack-O-Lantern Halloween, une citrouille évidée avec un nez, deux yeux et une bougie à l’intérieur pour faire danser les ombres.
Selon la tradition, les enfants se déguisent le jour d’halloween et passent de maison en maison pour recueillir quelques friandises (treat), sans quoi ils menacent de faire une méchante blague (tricks).
C’est l’origine de l’expression tricks or treat, qui symbolise la journée.
Même si Halloween ne se fête que le 31 octobre, c'est durant tout le mois d'octobre que les enfants américains le préparent : décorer les maisons, créer son déguisement, et se préparer pour le tricks or treat avec une taie d'oreiller pour ramasser le maximum de bonbons.
Mais la coutume est de mise dans tous les pays anglo-saxons. La France n'en fait pas partie à ma connaissance !
J'ai passé quelques années en Angleterre où la coutume était respectée, en revenant en France fin des années 90, j'ai été surprise et déçue de voir cette coutume ancrée chez nous. Mais je suis contente qu'elle s'amenuise avec le temps, Halloween est trop commerciale. Comme Noël d'ailleurs.